Page 14 - DECOUVERTE DE MORESTEL A TRAVERS SON HISTOIRE ET SES MONUMENTS
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Ce Musée, labellisé Maison des Illustres en 2012, présente essentiellement des toiles du peintre
au rez-de-chaussée et deux à trois expositions temporaires par an. Une salle de ce Musée est dédiée à
la famille Servonnat qui a légué dix toiles de Ravier à choisir, à la Mairie de Morestel.
Un pignon de toit attire notre attention, il est dit à mantelures
(appelées « pas d’oiseau » ou « sauts de moineau »). Il s’agit d’un
pignon saillant dont l'extrémité est découpée en escaliers
couverts de pierres plates qui les protègent de la pluie. Une
pierre, appelée charveyron, coiffe le sommet.
La saillie du pignon aurait comme principaux avantages de
permettre l'accès à la toiture au couvreur, au ramoneur et de
servir de coupe-feu.
A Morestel on remarque également quelques toits mansardés,
comme celui de la Maison Ravier, qui permettent
l’aménagement de combles habitables.
En région Rhône-Alpes, les pignons à redents ou mantelures sont typiques de l'architecture de l'Est
du Nord-Isère (cantons de Morestel et Crémieu) ainsi que dans le Bugey méridional voisin (villages
d'Izieu, de Prémeyzel, de Lhuis, de Brégnier-Cordon, etc.).
Depuis les jardins, nous apercevons l’école primaire publique
Victor Hugo, ancienne usine de sucre à betteraves puis usine
de chaussures des Servonnat, elle fut rachetée par la commune
en 1988.
Sa construction remonte aux années 1830, propriété de la
famille Gourju, époque de la fabrique de sucre. Cette fabrique
exploitée par Bardinet pourtant très prospère, produisant
jusqu’à 120 tonnes de sucre par an, va péricliter. En effet, les
agriculteurs de la région ont privilégié la culture du tabac à
celle des betteraves à sucre et ont entraîné la fermeture de
l’usine.
Nous quittons la Maison Ravier, côté rue de la Muette, pavée
de galets ronds, « les têtes de chat » appellation typiquement
lyonnaise. Cette rue aveugle (sans fenêtre) permettait de
rentrer ou de sortir
discrètement du
bourg, d’où son
nom ; elle donnait également accès à la « Source de la
Muette » tout en bas de la ville, sans passer par les deux
portes gardées du bourg.
Descente Rue Blanche pour accéder à la Place du 8 mai
1945. Nous voyons au N°62, Rue Blanche, les vestiges de
l’ancienne Porte Murine. L’escalier, situé au niveau de la
Porte Murine a été construit par la municipalité en 1839 sur
l’ancienne route du Bouchage. La rue Blanche a conservé son
nom (qui venait de la couleur des pierres calcaires
concassées) et continue après la Porte Murine jusqu’au
ruisseau de la Bordel (que l’on traversait à gué). Cette
deuxième partie constituait le Faubourg de Bordel.
8 Ce label est une distinction qui signale au public les lieux qui conservent et transmettent la mémoire des
personnalités qui les ont habitées.
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