Page 34 - VOYAGE A VERSAILLES JUIN 2017
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Nous  accueillons  Mégane,  autre  guide,  qui  prend  la
                                                       relève  et  nous  explique  comment,  grâce  au  sacrifice
                                                       d’une petite guêpe (elle en perd la vie), chaque figue est
                                                       fécondée et devient un fruit succulent.
                                                       Nous  nous  dirigeons
                                                       vers LE PARC BALBI en
                                                       passant     sous    la
                                                       deuxième voûte.
               En 1785, le comte de Provence (frère du roi Louis XVI et futur Louis
               XVIII) fait réaliser un jardin d'agrément de type irrégulier, sorte de
               petite retraite champêtre, où le comte pouvait recevoir ses intimes et
               sa maîtresse en titre, Anne de Caumont La Force, comtesse de Balbi.

                                   Le jardin est dessiné par l'architecte Jean-François-Thérèse Chalgrin. Un relevé
                                   est effectué par du Caille : sur ce plan on peut découvrir le pavillon de Monsieur
                                   (au Sud de la parcelle), une pièce d'eau prolongée par une rivière, un amas de
                                   pierre constituant une grotte surmontée d'un belvédère, quelques fabriques,
                                   des réservoirs ainsi qu'une serre chaude.
                                   L’année suivante, le jardin prend sa forme définitive. Il est devenu un jardin ‘‘de
                                   collection’’ composé d'arbres et d'arbustes tropicaux ou rares ainsi que d'autres
                                   essences forestières (érables, frênes…). De plus, le peuplier, un arbre en vogue
                                   à l'époque, est introduit sur les rives de la pièce d'eau.


               Dans ce parc ‘‘anglais’’, on recherche une organisation
               différente de l’espace, un désordre organisé ; il nous
               réserve  bien  des  surprises :  cours  d’eau,  lac, arbres
               (marronniers,  peupliers)  et  fleurs  (beaucoup  de
               rosiers qui n’existaient pas à l’époque du frère du roi).

               Nous  cheminons  et  découvrons  cette  création  faite
               d’un  camaïeu  de  vert  se  reflétant  dans  les  pièces
               d’eau.
               La  grotte,  complice  de  rendez-vous  galants,  a  été
               créée de toutes pièces.

                                         Notre visite  s’achève  et
                                         nous          revenons
                                         tranquillement  vers  la
                                         boutique  par  les  allées
                                         bucoliques de ce lieu, si
                                         ancien  mais  tellement
                                         dans le présent.




                                         Le message de nos guides est ‘‘de mieux s’alimenter en mangeant des
                                         fruits  et  légumes  de  saison ;  de  s’interroger  sur  l’alimentation  dans
                                         l’économie spatiale et sur notre devenir face au changement climatique’’.







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