Page 33 - GEAH - LA GRANDE GUERRE 1914-1918 ISSUE CONFERENCE DU 27 FEVRIER 2016
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                                                      Comme  marraines  de  guerres,  les  nombreuses  femmes
                                                      solidaires  qui  portent  leur  aide  «aux  gueules  cassées»
                                                      dans les hôpitaux en tant qu'infirmières volontaires.
                                                      Pour  certaines  femmes,  cet  engagement  prend  un  sens
                                                      concret, ainsi cette mère en deuil qui écrit à la « Famille
                                                      du soldat » : "Je n'ai plus de fils, je l'ai donné à la France.
                                                      Rendez-m'en un autre dans la personne d'un soldat séparé
                                                      des siens".
                                                      Certaines de ces relations restent amicales et éphémères,
                                                      d’aut es se t a sfo  e t e  v  ita les histoi es d’a ou
                                                      mais toutes ont marqué marraines et filleuls. Elles ont eu
                                                      leurs détracteurs ; pour les "pères-la-pudeur", la marraine
                                                      de guerre devient un péril social scandaleux, le reflet du
                                                      d la  e e t des  œu s !
                                                      Néanmoins,  cette  institution  a  laissé  un
                                                      souvenir  marquant  qui  explique  sa
                                                      réapparition en 1939.
                                                      Pour  se  distraire,  les  soldats  mangent,
                                                      boivent  et  fument  lorsque  cela  est
                                                      possible ; la pipe, permet de tuer le temps
                                                      et  de  repousser  les  odeurs  de  charnier
                                                      flottant dans les tranchées.
                                                      Certains  se  reposent,  pendant  que  d'autres  jouent  aux
                                                      cartes, aux dominos, aux dés ou aux osselets ; un jeu de
                                                       a tes  du  poilu  a  vu  le  jou ,  il   ’a  pas  eu   eau oup  de
                      La vi o tesse Be oist d’Azy,
                                                      succès.
                     Marraine du fort de Douaumont

                   L’ad i ist ateu    de   la   Co  die-
               Française  eut  l'idée  de  créer  un  « Théâtre
               aux  armées »  pour  divertir  les  soldats ;   Sarah Bernhardt au Théâtre aux Armées
               beaucoup  de  vedettes  de  l'époque           "J’au ais  voulu   ou i   là,  au   ilieu  d’eu ,  si
               participent  à  des  représentations  dont  les
               comédiennes Béatrice Dussane (1888-1969)    fraternels, si héroïques, si gais, si joyeusement, si
                                                           si ple e t F a çais ! No , il  ’  a pas de th ât e
               et Sarah Bernhardt, (1844-1923).
                                                           somptueux,  de  publics  de  rois,  de  milliardaires,
                                                           d’altesses  et  de  g a des  da es,   ui  vaille t   e
                                                           public de soldats de France".
                                                              En octobre 1916, interrogée par la revue « Je
                                                           sais tout », Sa ah Be  ha dt, ’a pas de  ots assez
                                                           forts  pour  exprimer  sa  joie  de  se  rendre  sur  le
                                                           front auprès des poilus.

                                                              Depuis    plusieurs   mois,   la   célèbre
                                                           comédienne, pourtant âgée de plus de 70 ans et
                                                           a put e  d’u e  ja  e,  pa ti ipe  à  des
                                                           représentations  pour  divertir  les  soldats  au  sein
                                                           du "Théâtre aux armées".
                                                              Sur  le  front,  elle  était  transportée  par  des
                    Théâtre aux armées, 15 juillet 1916
                                                           poilus  en  chaise  à  porteurs,  ce  qui  lui  a  valu  le
                                                           surnom de "Mère La Chaise".
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