Page 7 - LES OEUVRES D'ARCABAS A LA SALETTE
P. 7
Devant, les femmes et Jean, le plus jeune disciple, qui soutient Marie. Le fond est blanc,
couleur qui signifie pour Arcabas la sphère divine. Le mouchoir dans lequel se sont accumulées
les larmes glisse de la main gauche de Marie, vers une terre illuminée.
Marie de Magdala (à gauche) dont Jésus a chassé les sept démons, est debout sur fond blanc
et elle aussi est représentée avec le troisième œil ; elle tient le bras droit de Marie avec ses
deux mains.
L’enfant qui interroge d’un air étonné tient son ours en peluche dans les bras ; il porte un
regarde simple et candide, ouvert et sans préjugé comme devrait être celui de l’homme.
Dans cette œuvre encore, les mains sont surdimensionnées. Des mains décidées, mais qui
savent consoler. Des mains et des bras qui retiennent mais qui découragent aussi, qui
cherchent le contact.
Arcabas a décidé de montrer la mère de Jésus délaissée et découragée ; elle s’abandonne
littéralement dans les bras du disciple dans un geste de confiance.
Arcabas apporte de la couleur dans la vie de ses tableaux et ses mains et bras surdimensionnés
en sont le témoignage.
Devant l’autel principal, le marteau, les tenailles et les clous
Les paroles de le ‘‘belle Dame’’ aux deux enfants, Mélanie et Maximin, sont nettes et
impressionnantes mais plus impressionnantes encore sont les paroles des enfants selon
lesquels toute la lumière de l’apparition venait de la croix placée sur la poitrine de Marie.
C’est à cette croix qu’étaient suspendus le marteau et les tenailles, sans qu’elle en donne une
explication aux enfants.
C’est pourquoi ces symboles, devenus la caractéristique de La Salette, se devaient d’être
présents dans l’œuvre d’Arcabas.
6