Page 14 - REPRISE DE SAVOIE 2009 CONFLANS & CHATEAU FORTERESSE DE MIOLANS
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ont plus de 2,50 mètres d’épaisseur qui ne possède à l’origine qu’un rez-de-chaussée et une
terrasse située au niveau du chemin de ronde, l’étage actuel est moderne.
Elle est construite selon les exigences de la nouvelle artillerie à feu et contrôle non
seulement le front NORD et l’ensemble de la basse-cour, mais prend également en enfilade
la rampe d’accès au château.
Plus que les textes, c’est la présence des blasons qui ornent les diverses parties du
château qui sont la signature des différentes étapes de son évolution.
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Aux 14 – 15 siècles, il y avait une quinzaine de personnes à demeure toute l’année du
trésorier, secrétaire, aux servantes. Comme dans toutes seigneuries ce sont les habitants
voisins, ici de SAINT-PIERRE D’ALBIGNY, qui versaient de lourds tribus (grains, viandes,
travaux, approvisionnement en eau) pour l’entretien des hommes et des bâtiments.
Par contre, on connaît mal les transformations qui sont apportées pour l’adapter à sa
fonction de Prison. De cette période cependant datent les bâtiments situés à l’orée de la
haute-cour, entre le donjon et la grande cuisine, tous deux masqués par cet agrandissement.
La garnison logeait dans les bâtiments de la basse-cour.
- A la découverte de la Forteresse Prison
Nous sommes parvenus, sur les pas de notre guide, dans un petit espace, la première
petite enceinte, le « châtelet d’entrée» sur le côté NORD. Elle nous résume le système
défensif de ce château :
En effet, au SUD, à l’EST et à l’OUEST des murs bordent des versants à-pic et le seul point
vulnérable est le côté NORD donc c’est celui qui pouvait être attaqué.
Toutes les défenses du château ont donc été établies en conséquence : un fossé avancé,
puis un second fossé, avec défense avancée, un troisième fossé conduisant à un châtelet
muni de corps de garde, une rampe entre deux murs fortifiés et barrée en son milieu par un
deuxième châtelet, la porte de basse-cour, le fossé du château, le château puis le donjon.
Ce châtelet, où nous sommes réunis est donc bien un édifice de défense avancée qui
contrôle l’accès NORD, après le pont de pierre jeté sur le premier fossé creusé dans le roc.
Ce châtelet se compose d’une barbacane dotée de nombreuses meurtrières, d’une tour
en U, couronnée par un parapet crénelé défendant le fossé, d’une tour-porte fermée par
deux portes fortifiées, renforcée au moyen d’un assommoir et d’une herse et enfin d’une
galerie couverte offrant un accès direct et protégé à la haute-cour.
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Nous continuons ensuite vers la coursière de contre-escarpe. Edifiée au 15 siècle dans
l’épaisseur de la seconde enceinte, c’est une galerie de défense, étroite, rectiligne et voûtée,
comportant plusieurs meurtrières de défense, elle était couronnée par un chemin de ronde
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aménagé à la fin du 15 siècle, protégé par un parapet percé de nombreuses meurtrières
défendant la rampe, qui permettait des déplacements rapides entre haute et basse-cour.
Puis nous débouchons sur une pièce de grande dimension qui s’élevait sur trois étages,
mentionnée en 1729 comme l’appartement de l’officier major, sans doute était-ce à l’origine
la grande salle seigneuriale ou aula, mentionnée en 1332.
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Elle comporte une imposante cheminée de la seconde moitié du 15 siècle, couverte
d’un manteau en pierre de taille à corniche moulurée courant sur toute la longueur du mur.
On voit également un four à pain lié à la transformation de la pièce en cuisine à l’époque des
prisons. Ce premier niveau est éclairé au SUD par une porte, une baie réaménagée pour
recueillir un évier dont le linteau extérieur en accolade porte un blason, aux armes des
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