Page 10 - REPRISE DE SAVOIE 2009 CONFLANS & CHATEAU FORTERESSE DE MIOLANS
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Cette rue du SENAT est pour notre guide l’occasion d’évoquer l’origine d’expressions
connues, telle « tenir le haut du pavé », rappelant qu’autrefois tout se jetait dans les rues,
détritus, etc.…on alertait simplement en criant « gare ». Les familles nobles et pauvres se
croisaient, les premières se tenant toujours sur le haut du pavé pour éviter les désagréments
précités.
- La Tour SARRASINE
Nous arrivons dans le jardin public, autrefois la basse-cour du château des premiers
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seigneurs de CONFLANS, dont seule subsiste la tour. Elle date du 11 siècle et n’a aucun
rapport avec les Sarrasins, si ce ne sont, peut être, les mauvais souvenirs qu’ils ont pu laisser
dans la mémoire collective.
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A l’origine et ce jusqu’au début 19 siècle, la tour mesurait 18 mètres de haut. Les portes
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du rez-de-chaussée et du premier étage ont été percées au 15 siècle.
Les ruines du château sont entièrement évacuées par les Bernardines qui achètent ce
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lieu au 18 siècle pour en faire un jardin potager.
Ses pierres ont servi à la reconstruction du clocher de l’église car à cette époque la
valeur patrimoniale n’existe pas encore ! La restauration de la tour a été plus tardive.
Le long des remparts, nous découvrons, au-dessous du jardin public, surplombant l’ARLY,
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un château aux belles tourelles pointues, construit au 16 siècle par Jean-Antoine de
LOCATEL, riche famille de BERGAME, en ITALIE.
C’était un homme d’armes au service de la famille de SAVOIE. Ce château était plus une
habitation qu’un château-fort, mais il servit parfois à la défense de CONFLANS.
Nous apercevons sur la gauche, une partie du Parc olympique, patinoire, le mât marron
théâtre des cérémonies des Jeux, et en forme d’aile de delta, l’anneau de vitesse.
Nous découvrons également un panorama exceptionnel sur ALBERTVILLE et les
montagnes environnantes. Nous apercevons tour à tour, la mairie de couleur verte aux toits
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carrés typiques des architectures du 19 siècle, la place de l’Europe et son grand complexe
commercial, l’église SAINT-JEAN BAPTISTE, le cimetière ou ancien HOPITAL SOUS CONFLANS,
les montagnes, parmi elles : la NEGRESSE VERTE, la BELLE ETOILE, BELLEDONNE, LE MASSIF
DE L’ARC, LA CHARTREUSE, LE GRANIER.
Derrière la tour, une esplanade, légèrement plus basse que le jardin public, est équipée
de deux canons de Saint GERVAIS en DAUPHINE datés de 1834 qui rappellent que ce lieu
était une place de défense.
Au retour vers la Grand Place, nous découvrons une maison perchée, en briques rouges,
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agrémentée d’une loggia à l’italienne, appelée CHATEAU ROUGE. Elle a été construite au 14
siècle par le secrétaire du Comte Vert, André de BELTRUCHE. Ce sont des maçons lombards
qui en ont effectué la construction.
Nous arrivons sur la Grande Place, où au Moyen Age plus de 1 500 personnes se
réunissaient. Elle est toujours le cœur de la cité avec ses maisons à grandes ouvertures en
rez-de-chaussée, ses auberges, commerces et sa fontaine construite en 1753 par l’ingénieur
Piémontais GARELLA.
Donnant sur cette place, la MAISON ROUGE, avec ses fenêtres géminées à arc brisé et
colonnettes, fut construite en 1397 avec un matériau inédit, la brique. Elle apporte alors
dans la Cité une note nouvelle qui annonce la fin du Moyen Age. La brique permet en effet
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