Page 12 - REPRISE DE SAVOIE 2009 CONFLANS & CHATEAU FORTERESSE DE MIOLANS

- Des seigneurs de MIOLANS à nos jours

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Jusqu’à la fin du 14 siècle, l’histoire du château n’est connue qu’à travers celle des
seigneurs de MIOLANS.
Les premières mentions se rencontrent dans les chartres de 1081 et 1093 où sont cités
GUIFFRED de MIOLANS et son fils NANTELME.
De la famille, on sait qu’elle fonda des prieurés et des couvents et qu’elle compta
nombre d’ecclésiastiques.
On en connait également des légendes dont celle de Marguerite de MIOLANS dont le
mariage projeté avec le futur Saint Bernard de MENTHON n’eut jamais lieu et qui se résigna
« religieusement » à son sort.
Les MIOLANS prêtent hommage aux comtes de SAVOIE et les accompagnent aux
croisades et dans les campagnes militaires. Vers 1435, chargé d’une ambassade en
er
Palestine, par le pape et le roi de France, Jacques I de MIOLANS visite les Lieux Saints et en
rapporte « un morceau de la Vraie Croix et trois épines de la couronne du Christ » qu’il
dépose dans la chapelle de son château.
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De la fin 14 siècle au milieu du 15 siècle, Jean de MIOLANS, va donner au château
toute sa splendeur et affirmer la primauté des MIOLANS en SAVOIE. Ceci n’est pas sans
créer quelques tensions avec le Comte de SAVOIE qui fait inscrire une clause particulière
stipulant que si la lignée mâle des MIOLANS devait s’éteindre, le château serait alors légué
aux Comtes de SAVOIE.
En 1497, la seigneurie est érigée au rang de baronnie.
En 1523, Claudine, dernière des MIOLANS meurt sans héritier mâle et l’histoire du
château et celle des MIOLANS vont se séparer après six siècles de vie commune.
Les armes de la famille de MIOLANS se blasonnent ainsi « bandés de gueules et d’or de
six pièces » et sa devise est « Force m’est » !
Devenu propriété de CHARLES III de SAVOIE, il est transformé en une véritable
forteresse de défense, ce qui le fait devenir un chef d’œuvre architectural militaire du
er
Moyen Age. Puis c’est l’invasion de François I , le château devient forteresse française
pendant vingt quatre années.
Peu après sa restitution au Duc de SAVOIE, les progrès de l’artillerie mettent fin à sa
fonction de défense et il devient en 1559, sous EMMANUEL-PHILIBERT de SAVOIE, la
redoutable Prison d’Etat de la Maison de SAVOIE, où furent enfermés des prisonniers
politique et de droit commun, Piémontais, Niçois, Savoyards, Français… célèbres ou
inconnus.
Jusqu’à l’entrée de l’armée révolutionnaire française en SAVOIE en 1792, soit pendant
plus de deux siècles, il inspire de telles terreurs qu’il est surnommé « la Bastille Savoyarde »,
ou « Bastille des Alpes », puis est laissé à l’abandon, saccagé à la Révolution, pillé au XIX è
siècle, et ce jusqu’au 16 août 1869 date de son acquisition par le premier Préfet de
CHAMBERY, Monsieur GUITER, qui entreprend sa restauration. Il est toujours propriété
privée de la famille GUITER qui habite la Tour de SAUVEGARDE.
Classé Monument historique depuis 1944, il fait l’objet de nombreuses campagnes de
restauration dans le cadre d’un partenariat entre l’Etat, le Conseil général de SAVOIE, la
commune de ST PIERRE D’ALBIGNY et ses propriétaires.

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