Page 28 - CONFERENCE ''VAUBAN, VISIONNAIRE ET HUMANISTE'' PAR JEAN-MARIE ROUECHE
P. 28
roi. Il soutient le roi, la monarchie et tout ce qui contribue à pérenniser la monarchie absolue. Mais il
esu e souve t l’ a t e t e l’id al de ette o st u tio a solutiste et les alit s du te ai . Il
constate les dégâts des choi politi ues de Louis XIV et il ’h site pas à d i e la situatio au oi et
même à le fustiger. Sou issio ’est pas se vilit ! Vauban est « la mauvaise conscience du roi »
o e l’a it Alai Mo od.
Ainsi, la Dîme royale contrevient au principe de l’a solutis e ! En effet, elle conditionne le pouvoir du
roi aux ressources fournies par ses sujets. Le oi ’est do plus le aît e ais il est t i utai e du peuple
et de sa production ! Le roi ne pouvait donc pas accepter cette proposition !
L’o je tif de la Dî e o ale est de e d e l’i pôt galitai e, et sous couvert de faire le bonheur du
peuple, il e vise e fait u’à fai e e t e dava tage d’a ge t da s les aisses du oi en proposant de
supprimer les traitants qui font des profits au détriment du roi. Il ’ou lie pas o plus la o lesse. S’il
veut les imposer sur leur eve u, ’est aussi pou réduire leur imposition indirecte sur la
consommation. Il est maintenant admis que les nobles qui employaient de nombreux gens de maison,
o t i uaie t fi ale e t dava tage ue l’o pe se au essou es de la o a hie.
Vauban ancre solidement sa pensée da s so si le ais ’est u précurseur avec des idées que les
Lumières et les grands hommes de 1789 ne conçurent que graduellement.
c) Vauban et la religion
Avec son « Mémoire pour le rappel des huguenots (1689) » et alg les appa e es, Vau a ’est
pas favorable à la pluralité des croyances dans le royaume du monarque « très chrétien ». Ces
a gu e ts so t ava t tout d’o d e d og aphi ue, do o o i ue et st at gi ue.
Mais Vau a ’est pas o plus u d vot. Da s un mémoire vers 1700, sur « Intérêt présent des États
de la chrétienté », il fustige les moines et préconise, je cite « … de supprimer tous les revenus
e l siasti ues u’o peut et doit o sid e o e u pieu iga dage… » et il ajoute encore « …
les bénéfices des abbayes, prieurés, prébe des, a o i ats… o t t la plupa t filout s ad oite e t
sous p te te d’œuv es pieuses pa des is a les ui ’avaie t la plupa t de eligieu ue l’ha it et
l’appa e e… ». B iga dage…, filoutage …, les ots so t du s pou a a t ise la o stitutio du
patrimoine du clergé. O sait e u’il en adviendra à la Révolution ! Le principal reproche de Vauban
au le g est u’il e o t i ue e ie au ha ges de l’Etat.
28