Page 25 - CONFERENCE ''VAUBAN, VISIONNAIRE ET HUMANISTE'' PAR JEAN-MARIE ROUECHE
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En 1710, une traduction parait en Angleterre, et ce texte alimente les discussions fiscales pendant
une grande partie du 18e siècle.
Le o le … e (6 ans après la parution), J ô e de Po t ha t ai , se tai e d’État de la
Ma i e et de la Maiso du oi e p diait à l’i te da t du Ca ada, u e e plai e de la Di e o ale
e lui e o a da t d’appli ue au Ca ada les p incipes développés par Vauban !
D s l’i sta t de la o t de Vau a , les e e plai es esta ts so t eti s de sa de eu e pa so
se tai e, l’a Ragot de Beau o t a la p essio de la poli e du oi est elle. Mais Vau a ’est
pas mort en disgrâce, ni à cause de ces interdictions. Tout cela est une légende : Vau a ’a t i
i ui t i disg a i et il est ie o t de aladie, d’u e p eu o ie flu io de poit i e , des
conséquences de ce « rhume » do t il e esse de se plai d e depuis des dizai es d’années dans sa
correspondance.
b) Vauban et la religion
Je vous rappelle l’adage de l’A ie R gi e « une foi, une loi, un roi ».
En 1685, Louis XIV prend la décision de révoquer l'Edit de Nantes, signé par son aïeul Henri IV en 1598.
Cet édit mettait fin aux guerres de religion et donnait aux Protestants la possibilité de pratiquer, dans
certaines conditions, leur culte en France. La révocation de l'Edit de Nantes provoque un exil important
d'hommes de valeur, financiers, artisans et commerçant, elle provoque un malaise général dans le pays
où la paix religieuse, difficilement acquise, est à nouveau troublée.
Vau a souhaite l’u it religieuse du royaume mais il réprouve les méthodes employées (pratique de
la dragonnade) envers les 600 000 à 800 000 membres de la religion Réformée et il redoute leur exode
assif ve s l’A glete e ou ve s les P ovi es-Unies, deux pays rivaux. Au sein d’u e F a e ui
a ueille ave e thousias e l’ dit de Fo tai e leau, Vau a se le t e l’u des a es à le
d sapp ouve et à s’e ouv i ouve te e t au oi.
Il ai t tout pa ti uli e e t l’e il de l’ lite p otesta te, le d li de « os a ts et a ufactures
pa ti uli es » et la ui e d’u e pa tie o sid a le du o e e ue ela e t aî e ait, ai si ue la
d se tio de ua tit de o s soldats. Toute pe te hu ai e f a çaise est u gai pou l’e e i e es
temps troublés, gain à la fois économique et militaire.
Dans le même temps se forme à l'extérieur du Royaume une coalition regroupant une majorité de
princes protestants ; ce sera le début d'une nouvelle guerre, dite de la Ligue d'Augsbourg.
En France, sous un régime monarchique autoritaire, personne n'ose élever la voix contre la décision
royale. Alors Vauban prend tranquillement la plume et rédige en 1689 un « Mémoire pour le rappel
des Huguenots » qu'il fait parvenir au Roi. S'adressant dans ce texte directement au Souverain, il lui
peint, sans la farder, la triste situation intérieure : « ... il ne faut pas se flatter, le dedans du Royaume
est ruiné, tout souffre, tout pâtit, tout gémit ». Il lui dit que la situation extérieure est aussi alarmante :
« Sa Majesté doit enfin considérer que c'est la France en péril qui lui demande le secours. »
Vauban va même plus loin, il donne à son Roi ce conseil : vous avez pris une mauvaise décision, ayez
le courage de l'annuler. Ecoutez-le : « J'avoue qu'il est dur à un grand prince de se rétracter d'une chose
qu'il a faite. Mais enfin le Roi sait mieux que personne, que dans toutes les affaires du monde qui ont
de la suite, ce qui est bon dans un temps l'est rarement dans un autre et qu'il est de la prudence des
hommes sages de s'accommoder des changements qui n'ont pas dépendu d'eux. »
Le seigneur de Bazoches donne au monarque tout puissant une leçon de sagesse politique. C'est de sa
part la preuve d'un beau courage civique, car pour moins que cela de plus grand que lui se sont
retrouvés à la Bastille ou en exil.
Si Vauban se dresse avec tant d'énergie contre la Révocation de l'Edit de Nantes, ce n'est pas seulement
parce qu'il considère que cette décision a des effets néfastes su la d og aphie et su l’ o o ie
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