Page 27 - CONFERENCE ''VAUBAN, VISIONNAIRE ET HUMANISTE'' PAR JEAN-MARIE ROUECHE
P. 27
• De la conduite à tenir par les gouvernements envers les peuples nouvellement soumis
à leur domination, ou Sur la cause du peu d'affection des nouveaux sujets du roi en
Flandre (1706).
• Mémoire pour le rappel des Huguenots (1689-1693).
• Projet de Dîme royale (1707).
7. Les li ites de la pe sée de Vau a
Ave e u’il vie t d’ t e vo u , il se ait fa ile de s’a te là, ais la pensée visionnaire de Vauban a
également ses limites.
L’u e des a es des hu a istes est la otivatio à su stitue à l'a solutis e o al u s st e de
d o atie ep se tative. Vau a ’adh e pas à ette fle io a il est encore un homme de
l’a ie gi e, totale e t fid le au oi.
Les mémoires de Vauban sur le sujet :
• Id e d’u e e elle te o lesse.
• Des moyens à tenir pour faire une excellente noblesse par les services.
• Le prince est à l'état ce que la tête est au corps humain. (13 pages.)
a) Vauban, un homme de son temps
La première de ces valeurs est la liberté, terme qu'il faut comprendre comme la liberté à l'égard de
l'Église et du roi. La F a e ’est pas l’A glete e, pa s de o a hie pa le e tai e depuis , où
les nobles se lancent dans les affaires pour se procurer des ressources. En France, où s'exerce encore
la monarchie absolue, la majorité de la noblesse reste rivée à ses privilèges de caste et seules quelques
familles s'engagent dans les mines, les forges ou le commerce maritime. Vauban lit Boisguilbert, il a de
l’i t t pou l'ag o o ie et l' o o ie. Il i siste ota e t su la i ulatio de la o aie et l’id e
du circuit économique dont il est un des précurseurs. Il encourage les nobles à quitter la cour pour le
service des armes, mais aussi la mise en valeur de leurs domaines dans un mémoire intitulé : « Idée
d’u e e elle te o lesse et des o e s de la disti gue pa les G atio s ».
Vauban est un homme de son siècle et il défend ses privilèges comme toute la noblesse. A partir de
et l’a hat de la seig eu ie de Bazo hes, il s’e ploie à a hete toutes les seig eu ies ale tou s il
sera neuf fois seigneur !) et étant le vassal du duc de Nevers, il va lui racheter ses droits seigneuriaux
e , pou t e so p op e seig eu . Il he he à s’ a ipe ais e ’est pou auta t u’il va
chercher à alléger les charges de ses nombreux fermiers ou métayers.
Vauban soutient la royauté et ne parle jamais de démocratie, alors que ce régime politique est apparu
pour la première fois à Athènes au 5è siècle avant JC.
Vauban parle du peuple, des sujets du roi mais jamais de « société ».
Vau a ’est i Mo tes uieu, i Rousseau a il e o t i ue pas à u e do t i e galita iste. Il e fait
pas la p o otio d’u e o eptio ju idi ue de la li e t ui era elle-même à la doctrine libérale.
En observateur lucide, Vauban a toujours été attentif à la condition des paysans, mais il ne récuse pas
pour autant le système seigneurial. Il faut attendre la fin de sa vie avec la publication de « la dîme
royale » pou u’il es uisse la e ise e ause du s st e.
b) Vau a et l’i pôt
Il ne faut pas oublier que Vauban est un transfuge. Il a changé de camp en 1653 par suite de sa capture
pa les t oupes o ales alo s u’il tait da s l’a e de Co d . Depuis e jou -là, il se consacre à son
27