Page 25 - GEAH - LA GRANDE GUERRE 1914-1918 ISSUE CONFERENCE DU 27 FEVRIER 2016
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                   Philippe Pétain, remplace le général Nivelle dès le 16 mars 1917 à la tête des armées sur le front
               Nord-Est.
                   Le décret du 8 juin 1917 autorise Pétain à user pleinement de ses pouvoirs discrétionnaires pour
               ordonner l'exécution immédiate de condamnés à mort.
                   La répression a été extrêmement sévère : pou  l’a   e     , il   eu      o da  atio s à  o t
               et entre 50 et 75 exécutions.
                   Au  o e t où la Russie de L  i e sig e l’a  isti e à l’auto  e     , puis la pai  pa  le t ait  de
               Brest-Lito sk  le      a s        a e   l’Alle ag e,  le  g    al  P tai    o p e d  l’u ge  e  de    ta li
               l’o d e  da s  les  a   es e   adopta t  u e  st at gie  oi s offe si e   ue  so  p  d  esseu   afi   de
               limiter les pertes en hommes.
                   Il  prend  également  plusieurs  mesures  visant  à  améliorer  le  sort  des  poilus, concernant  entre
               aut es les  a to  e e ts, la  ou  itu e, l’ galit  st i te des tou s de pe  issio s     jou s tous les
               mois).
                   L’e fe ,  ’est deve i  i fi  e
                   Les morts sont souvent abandonnés sur le champ de bataille mais le sort des grands mutilés est-il
               pire ?
                   Beaucoup espèrent la bonne blessure, chacun porte sur lui
               des compresses pour arrêter le sang en attendant les secours
                pas  t op  g a es,   ’e t aî a t  pas  d’i fi  it   ajeu e  et   ui
                aud o t u  s jou  à l’hôpital et,  ui sait, la   fo  e ou u e
               « bonne planque)
                   Tous redoutent la mauvaise blessure : poitrine défoncée,
               colonne  vertébrale  brisée,  figure  arrachée,  traumatisme
               crânien,  agonisants  laissés  sur  le  terrain  qui  hurlent  puis
               g  isse t pe da t des  uits e ti  es,  less s  ui s’e tasse t
               sur  des  brancards  et  attendent  parfois  plusieurs  jours  leur
               évacuation avec des plaies infectées fourmillant de larves, la
               gangrène, le délire.
                   Alors,  beaucoup  simulent  des  maladies  pour  échapper  à
                et e fe   :  e   fu a t  des   iga ettes  à  l’huile, e   i gu gita t
               l’a ide  pi  i ue  p  se t  da s  les   u itio s   plus  ou   oi s
               l’  ui ale t de la   li ite , e  se f otta t les ja  es a e  tout
                e   u’il  t ou e,   o  e  la   io  e   so te  de   l  atite    ui
               provoque des ulcères.
                   De  nombreux  soldats  s'infligent  des  mutilations
               volontaires pour quitter le front. Mais les médecins militaires
               décelaient ces blessures par les traces de poudre entourant le
               point  d'entrée  de  la  balle,  et  les  intéressés  étaient
               sanctionnés.
                   Certains soldats mettent la main en dehors de la tranchée
               e   esp  a t   u’u e   alle  alle a de  les   e de  i fi  es  pou    e  plus   o te   au  f o t   photo  ci-
               dessus).
                                                          Mais, la plupart des blessures étaient à la tête : que
                                                          se passait-il quand ces soldats partis jeunes et beaux
                                                          revenaient chez eux manchots ou « gueule cassée »,
                                                          voire les deux à la fois ?
                                                          A  savoir  que  les  blessures  à  la  tête  les  plus  graves
                                                          étaient soignées à Lyon.
                                                          Les soldats blessés gravement sont souvent décorés,
                                                          u   peu   o  e  les   ilitai es  d’aujou d’hui,   o ts
                                                          pour la France, sont décorés à titre posthume de la
                                                          l gio  d’ho  eu   ui est appos e su  le  e  ueil.
                                                          Remarquons  la  phrase  prononcée  devant  le  soldat
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