Page 20 - GEAH - LA GRANDE GUERRE 1914-1918 ISSUE CONFERENCE DU 27 FEVRIER 2016
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               Celui-ci sera utilisé la première fois le 29 avril 1945, lors des élections municipales.
                   Pourquoi le refus du droit de vote en France ?
                   Le d oit de  ote a  t   efus  au  fe  es e   aiso  d’a gu e ts  isog  es et  o t e le  ôle des
               femmes  attribué  par  la  société  de  l'époque  :  aux  hommes  les  affaires  publiques,  aux  femmes  la
               gestion du foyer. Pa  ailleu s,  e tai s ho  es politi ues  edoute t l’i flue  e  ue peut a oi  l’Église
                                                                      1
               – toujours réticente vis-à-vis de la République depuis 1905  - sur le vote des femmes, influencées
               dans leur vote par ce que leur dirait le prêtre.
                   M  e Cl  e  eau, pou ta t fa o a le au d oit de  ote des fe  es,  ’a pas p is  e  is ue.
                   Néanmoins, il y eut trois femmes sous-se   tai es d’Etat - Cécile Brunschvicg, Suzanne Lacore et
               Irène  Joliot-Curie  -  dans  le  gouvernement  du  Front  Populaire  de  Léon  Blum  en  juin  1936,  alors
               qu'elles n'étaient, ni électrices, ni éligibles. Belle ambiguïté.
                   Se déplacer continuellement
                   Les  WC   feuill es   so t  à  l’a  i  e,  d’où  de
               longues marches pour se soulager.
                   Continuellement  des  régiments  qui  partent
               au  epos à l’a  i  e et d’aut es  o te t au f o t,
               ce  sont  de  petits  déplacements,  rarement  plus
                u’u e  ui zai e de kilo  t es,  ais  ’est sa s
               interruption. La montée en première ligne est un
               moment éprouvant : le trajet se fait de nuit, avec
               trente kilogrammes de paquetage sur le dos et
               dans les boyaux boueux.
                   Le  mot  repos  est  aussi  à  prendre  avec  du
                e ul, le  uotidie  est fait d’e t aî e e ts et de
               l’e t etie  des a  es.
                   C’est le g    al P tai   ui  o p e a t  ue la
               bataille de Verdun constituait un tournant dans la
               guerre, a instauré la rotation des régiments. Ainsi,
               u    gi e t  ui  o tait da s l’e fe  de Ve du  et
               qui  tenait  3  semaines  à  un  mois  sans  trop  de
               pertes,  quittait  Verdun  pour  ne  plus  y  revenir.  A
               savoi   u’e   uitta t Ve du , les soldats devaie t
               marcher sur plus de 100 kilomètres.
                   Au début de la guerre, les soldats montent au
               f o t  e   o d e  dispe s ,  toutefois  à  l’app o he
               des  villages,  les  rangs  serrés  se  reforment,  le
               drapeau du régiment est sorti de son étui et ils défilent devant les paysans qui les applaudissent.
                   Mais vers la fin de la guerre, les maires ont dû annoncer tant de morts causant tant de drames
               familiaux, que les soldats ne sortent plus le drapeau...En ont-ils honte ou simplement savent-ils tous
                u’ils  o te t à l’a attoi  ?
                   La  gue  e  de     ,   e so t  des   e tai es  de  kilo  t es  d’e  outeillages  à  l’a  i  e  du  f o t.
               Remarque : le front est, sur une bande de 20 kilomètres, une zone interdite aux civils bien sûr mais
               interdite aux journalistes. On peut y accéder avec des autorisations car il faut soutenir le moral de
               l’a  i  e.
                   App e d e à viv e ave  l’a goisse et à a  u  i  l’exp  ie  e de la gue  e
                                                                 2
                   -   Lors  des  tirs  de  mortiers  allemands  Shrapnel   ou  « obus  à  balles »  qui  partent  au  ciel  et
                       eto  e t  e ti ale e t d’u e hauteu  d’e  i o        t es ; la tête du soldat est frappée

               1   Loi  du     d  e   e        de  s pa atio   des  Eglises  et  de  l’Etat ;  elle  clôture  25  ans  de  tensions  entre  la
               République et l'Église catholique, l'un et l'autre se disputant le magistère moral sur la société.
                             er
                   -   Article 1 : «la République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes...».
                   -   Article 2 : «La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte...»
               2  Du nom de son inventeur, Henry Shrapnel.
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