Page 26 - GEAH - LA GRANDE GUERRE 1914-1918 ISSUE CONFERENCE DU 27 FEVRIER 2016
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gravement blessé à la tête, sur le croquis ci-contre « C’est le so t le plus dig e d’e vie » ui ’est pas
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sans rappeler certaines répliques de « La Chambre des officiers » , film bouleversant de François
Dupeyron qui s'intéresse à cet aspect particulier de la guerre 14-18, les « gueules cassées », les
soldats défigurés au cours de la bataille.
Le film a été réalisé avec les conseils techniques de chirurgiens stomatologues du service de
chirurgie cervico-faciale de l'Hôpital d'instruction des armées du Val-de-Grâce à Paris.
Dans ce film, un soldat défiguré -un trou d'obus à la place de la bouche -,
écoute les compliments ministériels de passage sans pouvoir d'y
répondre et surtout cette phrase incroyable en allusion à la guerre : «
Vous avez hâte d’ etou e , ’est-ce pas ! ».
Les blessés arrivent dans les postes de secours et dans les hôpitaux de
campagne avec des plaies provoquées par des armes plus puissantes que
dans les conflits précédents.
Face à ces blessures inédites, dues entre autres aux éclats d'obus et aux
balles des mitraillettes, les médecins doivent mettre en place une
nouvelle organisation des soins et créer une véritable chirurgie
réparatrice.
L’e fe , ’est fai e l’appel aux o ts.
La ataille te i e, l’offi ie fait l’appel au o ts, e ueille les
t oig ages des soldats, s’assu e u’il ’ a pas d’e eu puis o sig e le o des o ts da s u
cahier spécial et écrit aux maires des villages des soldats tombés au combat. Ces derniers ont ensuite
la lourde tâche de prévenir la famille. Et que dire de la souffrance des veuves et des orphelins ?
L’e fe , e so t les e so ges et le ou age de â e
A cause de la propagande et de la censure les soldats se sentaient les oubliés de la République.
Tous les contemporains ont été frappés par le contraste
e t e le f o t et la ie p es ue o ale à l’a i e.
Quand il vient en permission, souvent pour 48 heures
dans des villes proches du front comme Reims, le poilu entre
dans un monde fait de mensonges distillés par la propagande
où les enfants jouent à la guerre et sont vainqueurs des
« boches » ou joue t à t e les As de l’a iatio , où le poilu est
idéalisé.
Il constate que les femmes sont belles, que les boutiques
affichent la nouvelle mode et surtout que les terrasses des
af s so t e plis d’ho es ui o t l’âge d’ t e au f o t
ais ’ so t pas. Lui, est sale, ou e ts de pou et de pu es,
il se sent isolé, rejeté. Deux mondes se juxtaposent !
C’est pou ela u’e t e eu les poilus s’appelle t les
P.C.D.F, abréviations de « Pauvres Couillons Du Front », pour
se distinguer des « embusqués » de l'arrière et des états-
majors et souligner l'humilité de leur condition (ils touchent
une solde de 25 à 50 francs par mois, contre environ 300 francs pour un ouvrier qualifié).
La g a de a goisse des auto it s, ’est ue le
o al s’effo d e, d’où u e i te se p opaga de
dont les enfants ne sont pas exclus (cf. photos ci-
contre).
La presse subit une censure du 5 août 1914 au
13 octobre 1919. Les photographes ont
l'interdiction de se rendre sur le front, et toutes
les publications doivent présenter le conflit sous
un jour optimiste.
5 Adaptation du roman éponyme de l'auteur Marc Dugain.