Page 7 - CONFERENCE ''VAUBAN, VISIONNAIRE ET HUMANISTE'' PAR JEAN-MARIE ROUECHE
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agendas sont très précieux car ils permettent de reconstituer les pérégrinations de Vauban sur le
               te  itoi e,  ais aussi de so  esp it. Il   jette des  otes  u’il  ep e d plus ta d da s ses    its.
               Les  agendas  et  la  correspondance  sont  reproduits  dans  le  livre  « Louis  XIV  et  Vauban  :
               correspondances et agendas » de Michèle Virol de 2017.

                   c)  Les mémoires
               Les    oi es de Vau a   o  e  e t les sujets  ilitai es  ie  sû   o  e les fo tifi atio s ou l’a   e,
               mais aussi des réflexions politiques ou économique, mais également sur la navigation, la religion,
               ou les colonies. On dénombre 96 mémoires envoyés aux ministres ou au roi en 40 années de
               service, auxquels il faut ajouter les 474 mémoires pour ses comptes- e dus d’i spe tio , soit au
               total plus de 570 mémoires ! Tout intéressait Vauban ! Il était un fin observateur des villes et des
                 gio s  u’il t ave sait et il se faisait u  devoi  d’i fo  e  les  i ist es et le  oi de l’ tat de la
               France, mais il en tirait aussi des enseignements et ne se gênait pas pour faire des propositions même
               loin de so  do ai e de  o p te  es. Vau a  est u  do  eu  d’avis i p  ite t !


               Les Oisivetés, œuv e  ajeu e de Vau a
               Parmi tous les mémoires, Vauban en a sélectionné vingt- euf  u’il a  asse  l  sous le tit e « Les
               Oisivetés ». C’est l’œuv e  ajeu e de Vau a  ! Comme il le dit lui-   e, il s’agit d’u  « ramas »,
               do t  l’   itu e  s’ tale  e t e        et        et   ue  Vau a    e   ollatio  e  e   douze  volu es
                u’ap  s     . Cela  ep  se te       pages  a us  ites. Cette œuv e  ’a ja ais  t  i p i  e
               e  totalit  à l’ po ue de Vauban. Voir la liste en annexe.
               Vau a   ’   it pas pou  le g a d pu li . Il    ivait pou  les  i ist es, pou  le  oi et pou  ses a is,
               et aujou d’hui, ses do u e ts se aie t  lass  « secret défense ». Les mémoires manuscrits sont
               expédiés directement au destinataire (au singulier). Souve t, il  ’e   ’e iste  u’u   o   e t  s
                est ei t d’e e plai e, en revanche, ses archives regorgent de brouillons, car ses secrétaires ont
               tout conservé. Ses écrits ne sont donc pas imprimés pour en limiter la diffusion. Vauban lui-même
               fera faire des copies pour son propre usage et ses destinataires également. Les écrits de Vauban
               sont donc rares, secrets, confidentiels et réservés aux seuls initiés ! Au début du XVIIIe siècle, la
               renommée de Vauban est telle que ses écrits sont très recherchés mais introuvables. Cela va
               générer tout un trafic de copies et de fausses éditions.
               C’est Fo te elle le p e ie ,  ui   v le da s so   loge de Vau a , l’e iste  e des Oisivet s. C’est
               g â e au  age das  ue l’o  a   ussi à  e o stitue  le  o te u des    to es des Oisivetés, car la
               liste   figu ait ave  p   isio s et Vau a   ’avait eu le te ps de fai e  elie   ue les   p e ie s
               tomes. Il faut attendre 1842 pour la première édition imprimée des 4 premiers tomes par le
               Colonel AUGOYAT. Certains mémoires sont publiés séparément, notamment par les Associations
               Vauban et les Amis de la Maison Vauban. Ces éditions sont restées relativement confidentielles.
               Tous les historiens dissertent sur les écrits de Vauban, mais personne ne les possède ! Et il faut
               attendre 2007 et Michèle Virol pour avoir une reproduction intégrale et commentée dans le livre
               « Les Oisivetés de Monsieur de Vauban ».
               Le choix du titre signifie que Vauban après son  élévation au rang de Maréchal, a une « oisiveté
               honnête »,  ’est-à-di e u   epos ho   te d’ho  es de lettres qui travaille à son aise. A partir de 1703,
               il est éloigné de ses anciennes responsabilités mais il veut demeurer utile en proposant ses réflexions
               éclairées  sur  des  réformes  sociales,  économiques  et  politiques,  reprises  fréquentes  de  pensées
               façonnées par ses longues années de service et mises en forme au hasard de ses temps de repos. Ses
               o se vatio s,  ses    fle io s,  ses  p ojets  de    fo  es,  t  oig e t  d’u e   u iosit   i satia le  et
               u ive selle et  o t e t tout l’i t   t  u’il porte au développement du royaume, à sa population et
               à sa prospérité. En fait, son désir secret est de conseiller le roi.






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