Page 11 - CONFERENCE ''VAUBAN, VISIONNAIRE ET HUMANISTE'' PAR JEAN-MARIE ROUECHE
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la « ceinture de fer ». Vauban a fortement contribué à fixer nos f o ti es ui so t l’u des sig es
d'un État moderne.
Pour agrandir le ter itoi e jus u’au ouvelles f o ti es, Louis XIV p ati ue la gue e de si ge et
pou s’assu e la vi toi e, Vau a volutio e la thode d’atta ue des pla es.
Vau a ’a pas i ve t la gue e de si ges, ais il a i ve t u e thode si i failli le pou
p e d e les villes u’elle este a e vigueu pe da t deu si les da s le o de e tie jus u’au
siège de Sébastopol en 1854. Il perfectionnera son art des sièges au cours des guerres de
D volutio puis de Holla de et ’au a de esse sa vie du a t, d’e p imenter de nouvelles
thodes sus epti les d’a ge la du e des si ges et leu oût e vies hu ai es pou
l’assi gea t.
Il a e tes i ve t , pe fe tio , odifi … ses thodes. Mais pa sa ussite, il aussi st ilis
toute initiative chez les autres ingénieurs, tellement sa personnalité était écrasante. Il faudra
attendre le 19ème siècle pour constater une évolution.
Les mémoires de Vauban sur le sujet :
• Pla es do t le Roi pou ait se d fai e e faveu d’u t ait de pai .
• La fortification permanente (v. 1700).
• T ait de l’atta ue des pla es .
• Traité de la défense des places (1705).
Arrêtons-nous un instant sur : Le t ait de l’atta ue des pla es
Vau a s’est fait o aît e du oi o e p e eu de villes Il a pa ticipé à quarante-sept sièges et
fut considéré aux yeux de l'Europe entière, comme le maître incontesté de la poliorcétique, l'art
d'assiéger une ville. Il était donc tout particulièrement qualifié pour écrire un traité sur le sujet,
mais il a beaucoup renâ l a il ’a ja ais souhait dige de t ait de fo tifi atio esti a t ue
le « terrain seul commande ».
Nou i de l’e p ie e du feu, il fl hit au p o d s de l’atta ue des pla es. Il o çoit et odifie
une méthode de siège des places fortes décomposée en une suite logique de 12 phases.
Vau a est u p e eu de villes ai si u’u fo tifi ateu . Il sait ie u’au u e pla e fo te ’est
imprenable : elle doit servir le moins possible, son rôle étant avant tout dissuasif.
La guerre de siège
Au 17 si le, la st at gie g ale des tats est toujou s l’e pa sio te ito iale ve s des
e
territoires plus riches et la recherche de frontière naturelle sûre. Pour s'approprier un territoire,
pour progresser dans le pays ennemi, le contrôle des places fortes de l’e e i tait u p ala le
i dispe sa le à l’o upatio du pa s. La o u te de es pla es fo tes p o u e gale e t de
ouvelles essou es pou pou suiv e l’effo t de gue e. La gue e ha ge de atu e : la gue e de
siège remplace les grandes batailles de avale ie et d’i fa te ie e ase a pag e ; la it
o uise ’est plus pill e ; les d gâts so t pa s le plus apide e t possi le ; les vai us e
so t plus pass s pa le fil de l’ p e ; et su tout, s’ils se so t ie d fe dus, ils so te t ave les
honneurs de la guerre.
Quelques chiffres :
Les travaux préparant l'attaque de Mons en 1691 peuvent donner une idée de l'entreprise que
représentait un grand siège : dès mai 1690, on fait stocker du foin dans les places voisines, tandis
qu'on installe 100 tonnes de fromage de Hollande à Arras ! Les intendants réunissent 120 canons,
45 mortiers, 221 affûts, 106 000 boulets, 7 000 bombes, 40 000 grenades, 200 000 mèches, 64
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