Page 16 - GEAH - LA GRANDE GUERRE 1914-1918 ISSUE CONFERENCE DU 27 FEVRIER 2016
P. 16
15
Origine et sens du mot Poilu
Il s'agit d'un terme militaire, datant de plus d'un siècle avant la Première Guerre mondiale,
qui désignait, « dans les casernes où il prédominait, l'élément parisien et faubourien, soit
l'homme d'attaque qui n'a pas froid aux yeux, soit l'homme tout court ».
Il désignait également dans le langage familier quelqu'un de courageux. Selon Albert Dauzat
ui tudiait l’ t ologie et l’histoi e des ots, le te e « poilu » d sig e pou le i il « le soldat
combattant » qui défend notre sol, par opposition à « l’e us u » ou le « planqué » dont ceux
de l’a tille ie lou de - canons de 200 -, ui taie t à plusieu s ki o t es à l’a i e du f o t et
bien entendu ceux qi étaient affectés aux cuisines roulantes.
L'expression la plus ancienne est "un brave à trois poils", que l'on trouve chez Molière en
1659 dans "Les Précieuses Ridicules".
Autrefois, les poils étaient considérés comme un signe de force, de virilité. Du sens mâle,
c'est-à-dire "qui a du poil", puis "poilu", ce mot est passé tout naturellement à celui de
courageux, d'intrépide, sens que le mot a déjà dans "Médecin de campagne" de Balzac (1833).
Le poilu désignait déjà auparavant le grognard d'Austerlitz.
Mais c'est surtout dans les tranchées de la Grande Guerre que cette épithète s'est
généralisée ; pour désigner tout à la fois les braves qui ont vu le feu de près et ceux qui sont
restés au front où ils ont laissé pousser barbe et moustache. C'est donc pourquoi les soldats de
14-18 étaient surnommés "les poilus". Il faut noter qu'entre eux, ces derniers ne l'employaient
pas et s'appelaient : ''les hommes''.
Ces poilus, accueillaient les "Bleuets", surnom donné aux jeunes soldats, qui après leurs
classes, rejoignaient le front et qui à leur tour prenaient le nom de poilus.
Le terme « Poilus » reste uniquement appliqué aux combattants français.
« Poilus » des autres nations ?
Dans les différents pays qui prirent part à la Première Guerre mondiale, les combattants
reçurent aussi des surnoms.
En France, le 11 novembre, le souvenir des « Poilus » se fait sous le terme de « Bleuet de
France » (la couleur du bleuet rappelant le bleu horizon de l'uniforme des poilus).
Lazare Ponticelli mort le 12 mars 2008 à l'âge de 110 ans était le dernier « Poilu » français.
Co att e l’i vasio de ats, vecteurs de maladies: les officiers donnent des primes aux poilus
qui tuent les rats à coup de pelle, « un sou la queue ». Ils sont les maîtres des positions ; il faut
protéger la nourriture et même les hommes sous des cloches grillagées récupérées dans les fermes
a a do es lo s de l’ a uatio Alsa e et Lo ai e ; les abris sont équipés de poêles pour se
chauffer, de tables, etc., rapportés des alentours.