Page 9 - GEAH - LA GRANDE GUERRE 1914-1918 ISSUE CONFERENCE DU 27 FEVRIER 2016
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                                               Les gros titres des journaux soulignent les échecs allemands. À en
                                               croire les journaux français de cette mi-août 1914, on peut être
                                               très optimiste en ce début de guerre !
                                               "Les  balles  allemandes  ne  tuent  pas.  Nos  soldats  ont  pris
                                               l’ha itude des  alles alle a des… Et l’i effi a it  des p oje tiles
                                               est l’o jet de toutes les  o ve satio s " L’I t a sigea t,    août
                                               1914.
                                               "A part cinq minutes par mois, le danger est très minime, même
                                               dans les situations critiques. Je ne sais comment je me passerai
                                               de cette vie quand la guerre sera finie." Le petit Journal, 22 mai
                                               1915.
                                               C'est une stratégie mise au point pour rassurer les populations
                                               restées à l'arrière des fronts.
                                               La presse française ne doute pas de la supériorité des Français et
                                               de leurs alliés face aux Allemands. Les obus allemands n'éclatent
                                         pas,  tandis  que  "notre  artillerie
                                         cause dans les rangs allemands des
                                         ravages terribles." La presse raconte
                                         également  des  forfaits  sordides
                                         commis  par  un  ennemi  assoiffé  de
                                         sang. La plupart des articles sur les
                                         différentes  batailles  sont  dirigés  et
                                         contrôlés,   ce     sont     des
                                          o  u i u s de l’Etat  ajo  ou du
                                         gouvernement.
                                         Les   autres    techniques    de
                                         communication      sont :     les
                                         calendriers,  les  timbres  postaux,
                                         mais  le  média  le  plus  utilisé  et  le
               seul pe  etta t d’attei d e le pu li  le plus vaste est l’affi he
               -  texte  orné  de  drapeaux  tricolores  ou  affiche  illustrée  dont
               l’i age  t a s et  le   essage  esse tiel  -   oll e  su   les   u s  des  villes  et  des  villages.  C’est  u e
               p e i  e,  a  jus u’alo s l’affi he  e seig ait su  les spe ta les ou la pu li it  ; elle devient une arme
               de propagande très efficace.
                   L'affiche de droite intitulée l'Aurore, montre un soldat muni d'un drapeau, une femme portant
               une cocarde tricolore et une autre portant un habit traditionnel alsacien. Tous trois sont réunis sous
               le  d apeau  f a çais  pou   s   olise   l'u io   de  la  F a  e  et  de  l’Alsa e  et  plus  g    ale e t  du
               peuple  f a çais.  Il  s’agit  de o t e   au   F a çais   u'il  est  i po ta t  de  ga de   espoi   e   u e
               "libération" de l'Alsace et de la Lorraine du joug allemand.

                   Et sur le front ?
                   Le  soldat  est  confronté  à  un  paysage  lunaire,  les  arbres  sont  hâchés  par  la  mitraille,  pas
               d’oiseau , pas d’a i au , la  o t… La  o t e-offensive du Maréchal Joffre avec les Taxis de la Marne
               pour prendre à revers les Allemands échoue et le front se stabilise en Novembre 1914.
                   La guerre de mouvement ne reprendra pas avant 1917.
                   Notre conférencier souligne que des offensives à outrance interviennent durant toute la guerre
               (chemin  des  Dames,  bataille  de  la  Somme)  coûtant la  vie  à  beaucoup  de  soldats,  par  exemple  la
               bataille de Verdun fait plus de 300000 morts et de 450000 blessés en 7 mois, et ce pour des gains
               territoriaux très limités.
                   Le général allemand Von Moltke, vaincu à la bataille de la Marne, expliquait la guerre de position
               pa  la   volutio  da s la puissa  e de feu  ui  e fut pas suivie d’ava   es si ilai es da s la  o ilit
               des ho  es. A savoi   ue les a  es d’a   t so t sup  ieu es e  puissa  e de feu        alles à la
                i ute  au  a  es d’ assaut   fusil Le el ave  sa  e ou pistolet ave    à    alles da s le  a illet .
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