Page 13 - GEAH - LA GRANDE GUERRE 1914-1918 ISSUE CONFERENCE DU 27 FEVRIER 2016
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                   U   aut e  du  Lot,  à  l’   itu e   o e t  pho  ti ue,  se  veut   assu a t   ais   e   a he  pas  les
                o ditio s de vie diffi iles du f o t. Il  evie t  gale e t su  l’a tisa at de t a  h es, a tivit   ui lui
               pe  et de s’o  upe  les  ai s et l’esp it e  t a sfo  a t des o jets gue  ie s  o  e les  alles ou
               les  o  eau  d’o us e  uste siles du  uotidie .
                   Lettre à sa mère du 18 janvier 1915 « Tu peux dire à grand-mère de ne pas se désoler car je
                evie d ai. Ce  ’est plus  o  e au d  ut,  a   e  ’est plus à d  ouve t  u’o  se  at  ais sous te  e,
               comme des taupes ».
                   Lettre à sa mère du 22 janvier 1915 « …..Avant de quitter la position de première ligne, on nous
                et l’eau à la  ou he e   ous disa t : vous serez bien là- as, vous au ez des villas  pata tes…O
               t ave se la vall e de  oue do t je t’ai pa l   ais  o  e t ! De la  oue jus u’au  ollet, j’avais f oid
               e  pa ta t  ais e  a  iva t…A  iv e da s u e  ag a i fe te : de la boue dedans, des chemises, du
               li ge sale, de vieu  as da s tous les  oi s, u e odeu …O  e l ve tout de  e fouillis, o  a  e u  peu la
               paille et on se couche. Je me couche à côté du sous-off....su  lui  a  il  ’  a pas de pla e. Pe da t la
               journée on a creusé un trou de 2 mètres et demain on couchera là. Voilà ce déménagement, tu vois un
               peu  e  u’est  ette vie. »
                   4.1 - L’e fe  au  uotidie
                   Soumis à des attaques violentes : ils doivent lutter contre les éléments naturels
                    -   Le  f oid  diffi ile  à  suppo te   l’hive         e    aiso   de  l’i p  pa atio   du  haut
                        commandement à une guerre longue,
                    -   La pluie qui inonde les boyaux, transforme la terre en boue et impose un travail quotidien
                        de consolidation,
                    -   Les  el ves  e dues diffi iles pa  l’ tat du sol ou des pa ois,
                    -   Le  poids  de  l’  uipe e t,  le    oise e t  e t e  les   olo  es  « montantes »  et
                        « descendantes »,
                    -   Les corvées épuisantes pour acheminer le ravitaillement en matériel et en nourriture vers
                        les premières lignes,
                    -   La  promiscuité  avec  les morts  tombés  lors  des  attaques  précédentes  et  déterrés  par  un
                        bombardement ou découverts en creusant une tranchée
                    -   Les rats, les mouches et les poux qui rendent les conditions de vie plus difficiles encore.
                   Creuser  une  tranchée,  pour  « se  fortifier  sur  place » fa e  à  l’e  e i  :  ce  sont  des  jours  de
               travaux forcés, sans dormir, sans un abri, pas même un simple trou pour se parer un peu de la pluie.
                   Des  binômes  se  forment,  un  homme  se  charge  de
               d fe d e, l’aut e   euse. Ce so t les pieds  leuis pa  le
               froid,  douloureux,  enflés  de  ne  pouvoir  enlever  les
               godillots  boueux,  durcis,  condamnés  chaque  nuit  à
               creuser  un  bout  de  tranchée  qui  devient  le
               cantonnement  du  lendemain.  Certains  hommes
                o ti ue t     e  la   uit,  ils  a atte t  des  a   es   u’ils
               débitent  sur  place  en  rondins  et  descendent  sur  les
               épaules  ou  rôdent  dans  les  maisons  démolies  raflant
               pla  hes,  a  eau  de   i ue, et . pou  fai e d’u e fosse
               dangereuse un abri solide.
                   Lutter contre la boue,  ’est  e  ui a le plus  a  u    Les cuisines roulantes, à l'arrière
               le combattant. Un journal de tranchée, écrit : « L’e fe ,  e  ’est pas du feu. Ce  e se ait pas le  o  le
               de la souffrance. L’e fe ,  ’est la  oue. » Les soldats craignent les « pieds gelés », les maladies de la
               boue qui se développent par les agents infectieux présents dans celle-ci qui attaquent la chair autour
               des o gles et peuve t e t ai e  la ga g   e s’ils  e so t pas  etto  s  apide e t. Da s « La Main
               coupée », Blaise Cendars, engagé volontaire en 1914 et écrivain évoque les évacuations de plus en
               plus   o   euses  vu  les  pieds  gel s,  les    o  hites,  les  p eu o ies,  p ovo u s  pa   «  l’i  o de
               bouillasse » ; aussi appelée « la pieuvre ».
                   Lutter contre le froid, la neige, le gel, le hasa d a voulu  ue l’hive       soit a solu e t gla ial :
               en moyenne- 19° pendant trois mois ; imaginons les soldats de garde des heures durant, dans des
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