Page 15 - CONFERENCE ''VAUBAN, VISIONNAIRE ET HUMANISTE'' PAR JEAN-MARIE ROUECHE
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dessins  originaux  dans  le  livre  de  Philippe  Prost  et  Nicolas  Faucherre  « Le  triomphe  de  la
               méthode ». Il est accessible maintenant dans « Les Oisivetés » commentées par Michèle Virol.
               De la  o duite d'u  si ge, telle  u’elle est d   ite pa  Vau a  se d gage l'id e  u’u e pla e est
               condamnée à capituler, pour peu que l'attaque soit menée par un ingénieur connaissant les règles
               de l'art. Sa méthode est une mécanique implacable qui sera enseignée pendant 150 ans dans les
               écoles du Génie et qui sera appliquée dans le monde entier.



                   b)  L’a é age e t du te  itoi e
               Le vo a le d’a   age e t du te  itoi e est a a h o i ue lo s ue l’o  se réfère au 17 ème  siècle.
               Pou ta t, S  astie  Le P est e, pa  e  u’il pe se le territoire du royaume comme un tout qui doit
               être irrigué par les flux des hommes et des marchandises et pa  e  u’il   fl  hit à sa  ise e
               valeur, peut être considéré comme un précurseur en la matière.
               Vauban fait creuser des ports, édifier des villes neuves, aménager des canaux et des rivières ; il
               réfl  hit aussi au d veloppe e t des  olo ies…
               L’aspe t st at gi ue do i e sa pe s e da s u  p e ie  te ps et pour renforcer le commerce et
               nos frontières, il fit creuser trente ports. On lui doit des ports de guerres et des arsenaux comme
               à : Brest, Toulon, Du ke  ue, St Malo, Po t Ve d e… Vau a  fut aussi u   e a  ua le i g  ieu
               du g  ie  ivil. Il  ous a do       po ts  a au  et d ve soi s su  le  a al du Midi, l’a uedu  de
               Maintenon destiné à alimenter en eau le château de Versailles, des canaux dans le Nord et en
               Lo  ai e, des pha es su  le litto al atla ti ue…

               En vingt années, il a fait construire dix villes neuves entre 1678 et 1698 : Saint-Louis-de-Breisach
               (1678), Phalsbourg (1679), Sarrelouis (1679), Huningue (1679), Longwy (1679), Mont-Louis (1679),
               Mont-Royal (1687), Fort-Louis-du-Rhin (1687), Mont-Dauphin (1692) et Neuf-Brisach (1698).
               S’il peuple les f o ti  es de pla es fo tes et de  itadelles, il p ô e le d  a t le e t des e  ei tes
               des villes de l’i t  ieu  du  o au e, peu e pos es à des  e a es d’i vasio . Il s’i s  it  e faisa t
               dans la politique de la monarchie qui, depuis le temps de Richelieu, fait du centre du territoire
               français un espace vide de remparts, ouvert car protégé au loin par la « ceinture de fer » en
               formatio . L’œuv e de Vau a   o t i ue à a  e tue   e d  alage,  ette di hoto ie e t e deu
               F a  e, l’u e f o tali  e, e  ale te  o sta te et sou ieuse de  i  e ses fo tifi atio s, l’aut e de
               l’i t  ieu ,  e   pai   et   ui   e   o  aît  de  la  gue  e   ue  la  hausse  des   ontributions  et  les
               p  l ve e ts de la  ili e. Au  ilieu de  ette F a  e p ot g e, seul Pa is doit fai e l’o jet d’u e
               incessante  attention.  Paris  qui  sort  des  attributions  immédiates  du  commissaire  général  des
               fo tifi atio s,  ais do t l’i po ta  e politi ue et administrative justifie la défense. À rebours de
               la volo t  du  oi,  ui a d  oli l’e  ei te de la  apitale e      , Vau a     it de so  p op e  hef
               e       u     oi e su  L’i po ta  e do t Pa is est à la F a  e et le soi   ue l’o  doit p e d e à
               sa co se vatio . Il voud ait  ett e le  œu  du  o au e à l’a  i d’u e « i sulte de l’e  e i » e
                o st uisa t u e dou le  lig e de fo tifi atio s  e fo   e pa  deu   itadelles. So  p ojet  ’est
               évidemment pas retenu par le roi mais il préfigure, avec près de deu  si  les d’ava  e, l’e  ei te
               de Thie s de     ,  e fa eu  «  u ,  u a t Pa is  ui a  e du Pa is  u  u a t », aujou d’hui
               détruit pour laisser place aux boulevards extérieurs.
               Passio    de t a spo t et d’  o o ie, il s’i t  esse da s les a   es      à la  uestio  des voies
                aviga les. Il s’est fa ilia is  ave  l’i g  ie ie  ivile lo s u’il a dû   alise  les pla s d’u  a uedu
               deva t  d tou  e   les  eau   de  l’Eu e  à  la  hauteu   de  la  ville  de  Maintenon  pour  les  amener
               jus u’au  ja di s de Ve sailles, p ojet pha ao i ue et à  oiti    alis ,  ui so   e da s l’ou li
               après le d  le  he e t de la gue  e de la Ligue d’Augs ou g. Pa  la suite, Vau a  rédige en 1691
               un Mémoire sur le canal du Languedoc, puis poursuit avec un Mémoire concernant la jonction de
               la Meuse à la Moselle (1698) et enfin un Mémoire sur la navigation des rivières (1699). Les canaux




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