Page 11 - CONFERENCE HISTOIRE GASTRONOMIE FRANCAISE 25 FEVRIER 2017
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Ce qui est positif est le haud, l a , p s du iel, soit p s de Dieu. O et ouve l i flue e de
l a ie e de i e a ti ue g o-romaine et de la religion chrétienne (tout ce qui est vers le ciel est
bon). Les épices sont assimilées au feu
Par opposition, le froid est un principe de passivité et de résistance.
Par opposition, plus on descend, vers la terre ou l eau est u p i ipe de passivit ; les racines, sont
réservées aux pauvres.
Les uisi ie s du Mo e Age essaie t d uili e le se ave l hu ide. Ai si les a i ots, les
melons, aliments humides, sont mangés en fin de repas et équilibrés avec des herbes et des épices.
Cette conception figure dans le manuscrit de Mattaeus Platearius, médecin de l'école de médecine
e
de Salerne, à qui est attribuée la rédaction au 12 siècle d'un ouvrage en latin sur les plantes
médicinales traduit en français sous le titre de Livre des simples médecines ; édité pour la première
fois en 1488, ce fut l'un des premiers herbiers médiévaux publiés grâce au nouveau procédé
d'impression.
Classification des aliments d'après leurs qualités selon Mattaeus Platearius
(Ecole de Médecine de Salerne – 12 siècle
e
Un exemple : le graphique des rations annuelles de Guillaume de Murol, petit noble auvergnat
début du 15 siècle.
e
Très attentif à la gestion de ses biens, il tient lui-même un journal de bord au jour le jour appelé
encore livre de raison où tout est consigné (dépenses, recettes, vie quotidienne au château). Très riche
témoignage historique qui ravit les historiens médiévistes, souligne Monsieur Saillard.
En résumé, on apprend que Guillaume de Murol consomme par jour :
- 400 g de viande ;
- 70 g de fromages ;
- 13 g de beurre ;
-- 1200 g de pain ;
- 2 litres de vin.
Forte consommation de
pain, très faible consommation
de légumes, 1% environ (en
vert sur le graphique) réservés
aux pauvres et ce qui fait la
différence avec le peuple, forte
consommation de viande.
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