Page 19 - CONFERENCE HISTOIRE GASTRONOMIE FRANCAISE 25 FEVRIER 2017
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Une partie, à pa ti  de la uelle s o ga isait l a  a e de Port Royal des champs, a repris vie, il s agit
               du verger, planté principalement de poiriers.
                   On  possède  la  preuve
               historique  que  Jean-Baptiste  de   Ro e t A  auld d A dill  à Po t Ro al des Cha ps
               La  Quintinie  est  venu  incognito   Robert  A  auld  d A dill ,  fils  du
               visiter  Port  royal  avant  sa
               dest u tio   pou   savoi    e   u il   procureur général de Marie de Médicis et
                                                problable lointain cousin de la reine, vit
               s   faisait.                     u e   et aite  po ti ue  à  l a  a e  Po t
                   A  savoir  que  trois  siècles
               après  sa  destruction,  on  y   Royal  des  Champs  en  1645  dont  mère
                                                Angélique,  abbesse  réformatrice  est  sa
               retrouve  encore  dans  les  murs   sœu  Ja  ueli e.
               les os des moutons (élevés à Port    Son goût pour les arbres fruitiers est
               royal  qui  vit  en  autosuffisance)
               qui  ont  servi  à  attacher  les   déjà notoire.
               poiriers.                            Il a dit à propos de Port Royal :   S'il y avait un paradis en
                                                terre,  il  serait  hors  de  mon  pouvoir  d'imaginer  qu'il  fut
                 •    La cuisine française des
                                                ailleurs  .
               rois Louis XIV et Louis XV, est à    Sous so  i pulsio , est      u  ve ge  d u e soi a tai e
               la mode à l Etranger et s e po te   d a es où  o les et ge s du Tiers-Etat travaillent de concert,
                   Mieux  que  les  livres  de    e  ui est  al pe çu pa  la fa ille  o ale  a    est u e  e ise
               cuisine,  les  familles  anglaises,   e   ause de l o d e so ial et politi ue.
               russes,  italiennes,  allemandes,    Melons  et  fruits  venant  de  partout  poussent  dans  des
               font  venir  des  chefs  cuisiniers   serres bien avant le Potager du roi.
               français  ue l o  paie t  s  he  !
                                                    Différentes  expériences  sont  menées  dans  le  but
                   Les  premiers  chefs  français   d o te i  de  eilleu s f uits.
                 superstars   :
                   Tel est le cas de Vincent de
               La  Chapelle  (1690-1746)  qui
               e e  e à la  ou  d A glete  e et
               écrit Le Cuisinier moderne - qui
               apprend  à  donner  toutes sortes
               de repas-.
                   De    nombreuses     cours
               parlent français dont la cour de
               Lorraine (rattachée à la France, il
               y a 250 ans).
                   Ainsi à Nancy et à Lunéville,
               Stanislas  Leszczynski,  roi  de

                                                    Aujou d hui e  o e, o  lui doit :
                                                    Le greffage des poiriers sur des plants de cognassiers :
                                                Cette   thode pe  et l o te tio  d a   es de petite fo  e à
                                                fort rendement. Au 17  si  le, il s agit de poi es d auto  e à
                                                                     e
                                                longue conservation, qui nécessitent une cuisson, pour être
                                                transformées  en  confitures,  compotes  et  fruits  confits  ou
                                                séchés.
                                                    La manière de palisser les arbres en espalier contre les
                                                murs,   est-à-di e  d e   a   o her  les  branches,  au  fur  et  à
                                                mesure  de  leur  développement,  avec  des  lambeaux  de
                                                                                                      e
                                                chiffon et des clous forgés, voire des os de mouton au 17
                                                siècle, afin de les ôter du couvert des feuilles et de les exposer
                                                davantage au soleil. Ai si, la s ve s   oule  ie  et les tiges ne
                                                sont pas abîmées.






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