Page 22 - CONFERENCE HISTOIRE GASTRONOMIE FRANCAISE 25 FEVRIER 2017
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               aussi dénommées corporations à partir du 18  siècle, étaient vouées à l'exercice d'une activité – la
               boucherie, la cordonnerie, l'orfèvrerie, etc. – et dotées de statuts reconnus par l'autorité royale, qui
               leur garantissaient le monopole de l'activité dans tout ou partie de la ville.
                   Fondées sur la tripartition maîtres-compagnons-apprentis, les corporations étaient gérées par les
               maîtres et poursuivaient des objectifs variés, tels que la défense des intérêts du métier, la surveillance
               des compagnons ou encore l'élimination des concurrents non incorporés.
                   Les  communautés  d'arts  et  métiers  réglementent  l'organisation  du  travail  dans  les  villes  et
               assignent à chacun une place dans la hiérarchie de la société. En résumé, le système des corporations
               est bien cadenassé.
                   L'organisation des métiers à Paris est bien connue grâce au Livre des métiers publié en 1268 par
               Étienne Boileau, l'un des premiers prévôts de Paris nommé par saint Louis. L'organisation de Paris
               servit de modèle à d'autres villes.
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                   Dès la fin du 16  siècle, des abus de toute sorte sont reprochés aux corporations, de plus en plus
               figées, et les maîtres des métiers les plus riches cherchent à échapper au carcan corporatif.
                   À Paris, les six   meilleurs   corps de métiers (merciers, drapiers, épiciers, orfèvres, changeurs et
               pelletiers) ne veulent plus être   confondus avec les communautés d'arts et métiers  . D'ailleurs, dans
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               la France des 17  et 18  siècles, le système corporatif rassemble moins de la moitié des artisans et se
               craquèle ; c'est en dehors des corporations et contre elles que s'opère le progrès démarrage industriel.
                   P    d e de deu  te tatives d a olitio  (en 1776 sous Turgot, Ministre de Louis XVI, début 1791,
               la  loi  d Alla de,  sous  la  Révolution),  la  loi  Le  Chapelier  du  7 juin  1791 met  fin  définitivement  aux
               corporations de l A  ie  R gi e.
                   3.  Particularité et attractivité des restaurants
                   Les premiers établissements spécialisés dans la confection et la vente de   bouillons restaurants  ,
               pour  remettre  en  état,  donnent  donc  leurs  noms  aux  établissements  qui  en  servent,
               les   restaurants  .
                   Mais  leu   su   s  tie t  p o a le e t  plus  e  o e  au  soi   a  o d   à  l a  ueil  ainsi   u au
               innovations du service.
                   Dorénavant,  on  peut  venir  à
               l heu e   u o   veut.  O   s i stalle  à
               une  table  individuelle  et on  choisit
               ses  plats  préférés  sur  une  carte.
               Cette  ca te  va  s ag a di   au   ou s
               des d  e  ies jus u à attei d e
               mets  différents  au  restaurant
               Le Véry, en 1803 !
                   La  photo  de  droite  illustre  un
               établissement  parisien  vers  1820-
               1830  où  nous  remarquons  des
               présences  féminines  ce  qui     tait
               pas  possible  dans  les  tavernes  ou
               cabarets  sauf  à  être    une  femme
               frivole  .
                   Le  estau a t est u  espa e pu li   e tes  ais  ha u   espe te l aut e. T  s vite des salo s p iv s
               sont installés pour appo te  de l i ti it  ; on y sera comme chez soi, tout en étant servi.

                   4.  L i pa t de la Révolution française sur les restaurants
                   La crise économique qui a précédé 1789, puis la Révolution française conduit les grands cuisiniers
               devenus sans emploi, à se reconvertir, aussi portent-ils un grand intérêt sur les restaurants.
                   La  Révolution  française  avec  l'abolition  des  privilèges  va  avoir  une  grande  influence  sur  la
               gastronomie.
                   En 1781, un ancien cuisinier du prince de Condé ouvre un établissement dans un décor luxueux,
               vaisselle princière pour offrir une cuisine des plus recherchée.
                   Par exemple, Antoine de Beauvilliers passe de la cuisine du comte de Provence, frère du roi à
               l ouve tu e de so  p op e  estau a t au Palais  o al.



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